Comment bien négocier le prix d’un produit immobilier

Négocier un prix est un art délicat qui n’est pas donné à tout le monde. Tout le monde a déjà négocié au moins une fois dans sa vie pour un bibelot, une voiture, un tarif d’assurance ou autres.

Un produit immobilier se négocie différemment pour un investisseur. Le prix souhaité correspond à une estimation finale de la plus value ou d’un taux de rentabilité attendus. L’investisseur aguerri aura déjà établi son tarif durant sa première visite au contraire d’un investisseur amateur. Il formulera une proposition sur place alors que l’amateur prendra quelques heures, jours ou semaines pour se décider. Ce problème de réactivité handicape fortement de nombreux acquéreurs.

Mais faut-il forcément négocier? Ma réponse est non. Il est très rare d’être en face d’un produit de qualité en dessous de sa valeur. Mais si c’est le cas, négocier le prix est doublement dangereux. Soit il vous file entre les doigts car une autre personne l’a acheté au prix exigé par le vendeur, soit vous froissez la susceptibilité du vendeur en ayant tenté et l’affaire capotera.

Sinon, effectivement, il faut négocier. Alors comment? Pour obtenir votre prix souhaité, il est d’une erreur manifeste de l’afficher dès le début de la transaction. A vous de créer un climat convivial avec le vendeur sur des sujets autres que le bien en question. Vous pouvez avoir la vente car vous avez été plus sympathique qu’un autre acquéreur intéressé. Et oui! Aussi, ce climat de confiance crée, vous pourrez glisser avec habilité quelques faiblesses du bien pour faire baisser le prix à terme.

Lorsque la négociation du prix commence, demandez un prix inférieur au prix souhaité. Si vous voulez 95 000 euros pour un bien vendu 100 000 euros, votre première offre devra être de 90 000 euros. Pourquoi? Bien souvent, le vendeur aura tendance à dire non de suite. Ensuite, vous devez travailler l’égo du vendeur. En arrivant au juste milieu qu’est 95 000 euros, le vendeur pensera avoir réussi la négociation en passant de 90 000 à 95 000 alors que pas du tout! C’est vous qui aurez réussi ce tour de force en obtenant le prix cible. Laissez-vous toujours une marge de négociation, les plus grands commerciaux vous le diront tous.

Et si l’affaire ne se conclut pas, ne perdez pas espoir. Laissez vos coordonnées en déclarant que votre dossier est solide en cas que celui de l’acquéreur rival ne passe pas l’étape banque. J’ai pu obtenir ainsi un lot de 2 studios à mes exigences tarifaires. Le vendeur ne voulait plus se « réembeter » à remettre une annonce et reprendre des visites.

L’expression « qui ne tente rien n’a rien » m’est chère et doit l’être tout autant pour vous.